0
Autour du Haut Potentiel

Pourquoi parle t-on davantage des surdoués qui vont mal ?

8 mars 2023

On critique souvent le fait qu’on parle plus souvent des surdoués qui vont mal que de ceux qui vont bien. Et c’est vrai, je crois. Alors pourquoi ?

Cet article sera peut-être le plus court de mon blog. 

Pourquoi ? Parce que la réponse est simple, pour une fois. Enfin, je crois.

pourquoi les surdoués vont mal

Parle-t-on davantage des surdoués qui vont mal parce qu’on aime dramatiser les choses ? Parce que c’est une source de business fructueux ? Pour prendre le contrepied du cliché selon lequel un surdoué est un génie ou un brillant académicien ?

Peut-être. Mais je ne crois pas. Certains oui, probablement. Parfois. J’en vois sur les réseaux sociaux. Mais mon optimisme (ou ma naïveté) m’encourage à penser que la plupart des personnes qui parlent du HPI sont sincères et non intéressées.

En fait, je crois qu’on parle davantage des surdoués qui vont mal… simplement parce qu’ils ont besoin d’aide. 


Parce que les surdoués qui vont mal ont besoin d’aide.

On parle d’eux car ce sont eux qui cherchent des informations, des pistes, du réconfort, des explications. 


Cela ne veut pas dire que tous les surdoués vont mal, loin de là. Je vous parlais il y a peu des statistiques du haut potentiel. Ni qu’on ne doit pas parler des surdoués qui vont bien. Cela veut simplement dire qu’une personne surdouée qui va bien n’a a priori aucune raison de se retrouver à lire des articles, des livres ou des blogs sur sa particularité. Elle la vit, tout simplement. Ce n’est pas à elle que les multiples ouvrages sur le sujet s’adressent. Elle n’en a pas besoin, et s’intéresse rarement au sujet.

BD HPI informations

Même moi, sur ce blog, il me tient à cœur de ne pas proposer une approche qui dramatise le haut potentiel pour ne pas faire peur aux parents qui découvrent la particularité de leur enfant. Parce que la plupart du temps ça se passe très bien. J’aime parler du côté positif, des personnes surdouées qui vont bien. Mais je parle quand même davantage de ceux qui ne vont pas très bien. 

pansement HPI

Parce que ce sont principalement eux qui me lisent. Quand on va bien, ou qu’on va mieux, on prend de la distance vis à vis de ce sujet. Tout simplement parce qu’on n’a plus besoin de se renseigner pour se comprendre et avancer. On va bien. On profite. On vit.

Quand on écrit (ou dessine) sur le HPI, on le fait souvent pour celles et ceux qui en ont besoin pour aller mieux.



Parce qu’une personne surdouée qui va bien sait rarement qu’elle est surdouée.

Ensuite, une personne surdouée qui va bien sait rarement qu’elle est surdouée. Elle l’a peut-être appris par hasard, mais généralement, elle ne le sait pas. Et ne se pose pas la question. Car quel intérêt, si tout va bien ? 

Une personne surdouée qui va bien sait manifestement utiliser ses ressources. Sa douance est là, s’exprime, sans dire son nom. Elle passe inaperçue non pas parce qu’on la brime mais justement parce qu’on la laisse s’exprimer depuis toujours. On compose avec. Sans chercher à la nommer.


Est ce grave de parler principalement des personnes surdouées qui vont mal ?

Parler des personnes surdouées qui vont mal , est-ce représentatif de la majorité de la population surdouée ? Non.

Mais… est-ce le but ? Non. 

Quand on partage du contenu pour aider les personnes surdouées à comprendre, accepter, cheminer, on n’est pas là pour faire des statistiques. On est juste là pour sensibiliser et ouvrir des portes. 

BD sensibilisation HPI

Ce qui est important, quand on lit sur le sujet, c’est le ton, je crois. Ce qui est problématique, à mon sens, ce sont la généralisation et les dérives thérapeutiques.

La généralisation enferme dans des stéréotypes et dramatise. Je les repère avec les accroches comme “5 signes que vous êtes surdoué” etc. Quant aux dérives thérapeutiques, je ferai un article plus détaillé à ce sujet, mais je suis toujours profondément choquée de voir des tests de QI (ou pré tests), gratuits ou payants, dont le contenu me laisse perplexe ou sidérée, proposés sur un site internet et non en consultation par un.e professionnel.le formé.e. 

Oui, on parle davantage des surdoués qui vont mal.

Voilà, voilà.

On en parle davantage des surdoués qui vont mal parce que ce sont eux qui ont consulté, été identifiés comme ayant un HPI. Ce sont eux qui cherchent des pistes pour aller mieux, et ne se retrouvent pas dans les stéréotypes. On parle d’eux parce qu’ils sont en recherche d’informations et de pistes pour avancer. 

Alors, oui, on parle davantage des surdoués qui vont mal, c’est un fait, mais je crois que ce n’est pas si grave, en fait.

Cela dit, si vous êtes une personne surdouée qui va bien, ou qui va mieux, mais que vous vous trouvez sur mon blog pour une raison ou une autre, je serais ravie d’écouter votre témoignage ! En particulier… pourquoi êtes-vous là ? ☺️

illustration newsletter

À bientôt pour de nouveaux articles ou de nouvelles illustrations !


Si cet article vous a plu, si vous appréciez la lecture sans encart publicitaire ou affiliations sur le blog, ou si vous aimez tout simplement mon travail, n’hésitez pas à le soutenir en partageant les articles, les illustrations sur les réseaux, en parlant des livres, ou en commandant des petites choses sur la boutique ! Ça m’aide énormément, et j’y ai ajouté de jolies petites cartes et même des affiches à télécharger pour décorer vos cabinets de thérapie, pour servir de support pédagogique, ou pour faire passer des petits messages à vos proches ou collègues tout en douceur !

Les livres Rayures et Ratures sont disponibles !

You Might Also Like

4 Commentaires

  • Reply Elis 11 mars 2023 at 13 h 01 min

    Bel et original article, merci Chloé !
    Je trouve quand même qu’il y a un risque à trop parler des surdoués qui vont mal, car cela peut faire croire à certaines personnes qui vont mal qu’elles sont dans cet état parce qu’elles sont surdouées. Étiquette facile et valorisante qui peut masquer d’autres difficultés (troubles, traumas…). Rappeler que la douance est , en moyenne, un atout dans la vie n’est jamais inutile, surtout sur le web !
    Autre chose, je pense que certains surdoués qui vont bien savent qu’ils sont plus intelligents que la moyenne, sans forcément avoir passé de tests ni connaître toute la littérature sur le QI. Leur parcours, leur réussite, leur statut social sont autant de reflets de leur tête « bien faite ». Je pense notamment à des personnes avec des métiers à hautes responsabilités ou très techniques, ou encore aux étudiants de « grandes écoles » qui sont parfaitement intégrés socialement et professionnellement. Sans compter tous les indices quotidiens (rapidité de raisonnement, curiosité intellectuelle, humour, grande mémoire…) qui peuvent leur donner l’impression d’être plus vifs d’esprit que la moyenne. D’autres surdoués peuvent ne pas se sentir plus intelligents et avoir des trajectoires scolaires/professionnelles plus banales, tout en étant aussi heureux.

  • Reply Mélanie 14 mars 2023 at 18 h 59 min

    Coucou,
    Je réponds à la dernière question de ton post Je suis Hp mais je pense être une hp qui va bien mais qui se retrouve sur ton blog car cela fait quand même du bien de se retrouver dans des écrits, dans des similitudes, même si on en a pas besoin pour aller bien. Tu vois ce que je veux dire ?
    Je vais bien, mais après avoir lu tes articles, je vais encore mieux

    • Reply Rayures et Ratures 15 mars 2023 at 11 h 14 min

      Oui je vois tout à fait 🙂 Merci pour ce témoignage !!!

  • Reply Noémie 24 mars 2023 at 16 h 14 min

    Hello !
    Personnellement je vais un peu mieux, grâce aux infos sur mon fonctionnement que j’ai pu trouver. Alors je lis ton blog pour aller un peu mieux, pour me sentir moins seule (même si honnêtement ça ne marche pas toujours / je ne me sens pas toujours concernée…). Mais bon, il paraît qu’on est tous différents 😀

    🙂

  • Laisser un commentaire

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

    error:
    Votre panier