On est tous différents mais certains plus que d’autres, quelle que soit cette différence. Et s’intégrer quand on se sent différent des autres, ce n’est pas chose facile. Surtout à l’école, où les jalousies et rivalités enfantines, qui sont tout à fait naturelles, sont très présentes, et très blessantes pour un enfant qui se sent en décalage avec les autres.
Là où les zèbres ont de la chance, c’est qu’il y a un mot pour leur différence. Ou des mots plutôt. Enfin un concept. Et même si ces mots sont très difficiles à entendre puis à accepter, c’est finalement ce qui va leur permettre d’être reconnus dans leur spécificité, et de réussir à transformer leur différence en richesse.
Non. C’est pas ça.
D’ailleurs, quand quelqu’un te parle pour la première fois de « surdouance » ou de « précocité intellectuelle », le premier réflexe, c’est de démontrer par A+B que tu es stupide pour lui prouver qu’il a tort. Oui, parce que toi aussi, tu penses que précocité intellectuelle = je suis censée être intelligente. Comme beaucoup de gens en fait.
« Mais n’importe quoi, je peux pas être « précoce », parce que » :
Sauf que la plupart du temps, la personne qui t’en parle pour la première fois, c’est un psy, et qu’il n’est pas dupe. Il a l’habitude.
À lui ensuite de te prouver qu’accepter de passer les tests, c’est t’aider…
et avancer.
4 Commentaires
Je suis arrivée ici un peu par hasard, en cherchant des renseignements sur » comment reconnaître quelqu’un de surdoué » car je soupçonne le gars qui me plaît de l’être et que je veux trouver la bonne approche pour ne pas tout gâcher avec mon incompétence notoire en relations humaines… et voilà que je me demande si je ne serais pas un peu concernée moi aussi en fait. En tout cas, après avoir lu quelques articles, commentons donc par le commencement
l’insulte « intello » je l’ai subie toute ma scolarité, alors que je n’en foutais pas une rame au collège, taxée d’être une cire-pompes parce que j’avais trop de mémoire et que j’avais des bonnes notes… sans réviser. Et une éthique du travail bien fait m’empêchant de saborder volontairement mes notes pour me faire accepter. Le pire a été lorsqu’une prof de sixième m’a innocemment appellé « lily la science » … ce qui m’a valu 4 ans de harcèlement, d’autant que j’etais en surpoids
depuis toujours. A l’époque heureusement le net n’existait pas, j’avais une paix relative chez moi. Et limite, avec le recul, je devrais remercier les gens qui m’ont fait la vie dure, je n’aurais pas appris à cacher ma tendance à la colère atomique sans ça
Bonjour, bravo pour vos articles, j’ai tout lu avec grand intérêt et me fait la reflexion qu’au fond vous ne parlez que peux de cette intelligence « superieure » à la moyenne et au fond plus de difference de ressenti, de comportement, d’approche que « la moyenne ». Pour ne pas avoir ete brillant à l’école, je me sentais plutot different / en souffrance dans le sens que je ne réussissait pas, je galerais à comprendre, à faire. Beaucoup d’éléments que vous indiquez ensuite me parlent… Je ressent depuis longtemps l’impression que lorsque l’on a souffert d’un manque de reconnaissance, manque d’amour, stigmatisation alors on ressent beaucoup de choses que vous indiquez. Dis autrement « l’intelligence » n’a peut etre pas grand chose a voir dans tout cela. Qu’en pensez vous?
《On est tous différents mais certains plus que d’autres.》
C’est exactement, mot pour mot, ce que j’ai dit lorsque face à ma peur de ne pas être normale (peur d’être incomprise et rejetée), on m’a répondu : « oh, tu sais on est tous différents de toutes façons. » C’était censé me rassurer, mais ça n’a pas suffi. ^_^
Aah les insultes de type « fayotte » et « intello », je les avais oubliées et pourtant, elles m’ont suivies toute ma scolarité 🙂 Merci pour ce blog qui mets des mots doux sur des sentiments floues, et qui permet de se sentir moins seule !