Ces derniers temps, on m’a beaucoup interrogée sur le blog, et sur le livre. Enfin, beaucoup, pas forcément pour les habitués de la presse ou de la communication, mais moi, je trouve ça beaucoup, car je ne suis pas très à l’aise pour parler en public ni dans les médias. Une question revenait très souvent lors de ces interviews :
Et je ne sais jamais quoi répondre à cette question. Ou plutôt, j’ai envie de répondre, mais ni par l’un, ni par l’autre, plutôt par une réflexion sur “pourquoi vous me posez cette question ? ”.
Pourquoi est-ce que l’on devrait le voir soit comme un cadeau, soit comme un fardeau ? Ou les deux ? Et pourquoi pas ni l’un ni l’autre ? Et pourquoi on se pose la question, en fait ?
Je balbutie parfois une réponse qui ne me satisfait pas.
Je crois que je comprends tout de même l’idée, derrière. Les idées qui mènent à cette question.
L’idée selon laquelle certaines personnes douées n’ont pas conscience de leur particularité, ressentent un décalage qu’elles ne peuvent expliquer, ont des difficultés dans différents aspects de leur vie. Et considèrent que ce fonctionnement est un fardeau, qu’il leur pose problème.
L’idée selon laquelle, nombreux ont encore des préjugés sur les personnes surdouées, qu’ils assimilent à une supériorité intellectuelle et un parcours forcément brillant académiquement. La douance ne serait alors qu’un don, du positif, un gage de réussite, un cadeau de la vie.
L’idée selon laquelle, aussi, certaines personnes à haut potentiel qui avaient tendance à ne pas se sentir intégrées, puis qui prennent conscience de leur particularité, font un travail sur elles-mêmes et développent leur potentiel, sembleraient alors passer du fardeau au cadeau.
L’idée selon laquelle, encore, il y a une différence entre ce que les personnes extérieures perçoivent des zèbres, et ce qu’eux-même ressentent, et que la notion de cadeau et de fardeau peut mettre en lumière cette différence de perception.
Mais quand on me demande d’expliquer si je considère que la douance est plutôt un cadeau ou plutôt un fardeau, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’on me demande si c’est bien, ou si c’est mal. Si je suis heureuse d’être zèbre, ou si j’aimerais être autrement. Et je ne peux pas non plus m’empêcher de penser que si je réponds, peut-être qu’une personne non initiée au sujet, et qui n’a pas encore eu le temps de se développer sa propre réflexion, sera influencée dans sa perception de la douance à cause de moi. Mettra ce concept dans une case. Et essaiera de rentrer dedans.
Si je suis heureuse d’être zèbre, ou si j’aimerais être autrement ? En fait, je suis comme ça, c’est tout. Et je n’ai jamais été autrement. Je ne sais pas ce que c’est, de ne pas être comme je suis. Et cela peut paraître un peu étrange, ou stupide, même, mais du coup, je me demande pourquoi on me pose cette question. On ne me demande pas si c’est un cadeau ou un fardeau, d’avoir les yeux verts, après tout. Ce que l’on fait avec nos particularités, c’est un autre sujet. Cela dépend d’autre chose. Et surtout de soi, du chemin que l’on a fait avec. Mais les particularités, elles, sont bien là, et c’est tout. Enfin, pour moi.
Si vous me lisez depuis longtemps, peut-être avez-vous fait ce même cheminement. Mais si vous découvrez tout juste mon blog et que vous êtes dans le processus d’acceptation d’une éventuelle douance pour vous-même ou un proche, ma réflexion pourra vous sembler malvenue, maladroite, réductrice. J’ai hésité à poster cet article, car nous sommes tous à des stades différents d’appréhension de la douance, et j’avais peur qu’il froisse ceux qui souffrent de cette différence. Le cheminement et l’évolution personnelle vis à vis de cette notion de douance me passionne en ce moment, et j’ai hâte de vous dévoiler le prochain témoignage qui traitera justement de ce sujet avec une histoire inspirante !
Cela m’intéresse de savoir ce que vous en pensez, si d’autres se font la même réflexion que moi, et se demandent pourquoi on a besoin de dire si c’est plutôt positif, ou plutôt négatif. Pourquoi est-ce qu’on ne peut pas simplement dire : eh bien, je suis comme ça, et puis voilà.
A bientôt, prenez soin de vous !
26 Comments
Bonjour Chloé,
Je suis complètement d’accord avec vous: cadeau ou fardeau, c’est ce qu’on fait de la douance, et non pas la douance elle -même.
C’est exactement pareil lorsqu’un malheur vous tombe dessus: vous en faites une occasion pour rebondir ou bien vous vous écroulez dans le malheur. Entre ces deux options, il y a (très souvent) une bonne part de choix personnel qui intervient. Les exemples heureux sont nombreux: des personnes devenues paraplégiques accomplissant des performances sportives incroyables, des personnes qui ont perdu leur famille dans un meurtre ou un accident et qui deviennent amoureux de la vie et du bonheur au point de partager cet amour avec le plus grand nombre, des personnes frappées par la cécité et qui se révèlent être de grands artistes (Ray Charles n’aurait jamais existé sans devenir aveugle). D’autres, au contraire, s’aigrissent, se désespèrent ou même se suicident.
Ce ne sont pas nos (in)capacités qui nous définissent: ce sont nos choix. Et quand on a le choix, on le fait en conscience. Que ce choix aille vers le côté clair ou le côté obscur de la vie, j’estime que cela exclut tout jugement de valeur (par respect pour un choix qui reste personnel), pour autant qu’il n’y ait pas de préjudice volontaire envers autrui.
Toujours agréable de vous lire!
Avec mes amitiés,
Pierre
Bonjour,
Merci de nous faire partager vos réflexions via ce blog.
Je pense que zèbre ou pas zèbre, tout le monde n’accepte pas les choses de la même façon car nous n’avons pas tous les mêmes ressources ni le même environnement (familial, amical …).
Je pense aussi que, quand on apprend qu’on est zèbre, il faut parfois un temps pour « digérer » tout ce que l’on a pu vivre avant (surtout si on a vécu la différence comme un fardeau) . Ensuite, quand vient la phase d’acceptation, cela peut permettre de voir cela comme un cadeau.
Si nous ne vivions pas dans une société de jugement permanent, il serait certainement plus simple d’ETRE tout simplement .
Mais on ne va pas refaire le monde 😉
N.
J’ai appris très récemment que j’étais zèbre… grâce à ma psy et à la conseillère de mon bilan de compétences. Jamais je n’aurais imaginé cela par pure modestie je pense.
Effectivement, c’est un fardeau de grandir et de se construire avec nos proches et cette société qui pousse sans cesse à la comparaison. Alors quand les soupçons deviennent réalité, il est dur de ne pas être sonnée et d’apprivoiser ce zèbre qui vit en nous.
Je découvre juste ce blog car je cherche des repères. Merci pour les articles et merci à toutes les personnes qui commentent! Cela permet d’avancer !
J’apprécie beaucoup votre souci de la nuance et de la précision dans votre réflexion. Votre post me rappelle une question stupide que l’on me posait sans cesse quand mes parents ont divorcé, j’avais 6 ans et c’était il y a longtemps. Je regardais les grandes personnes qui attendaient leur réponse avec des yeux ronds et bien entendu, je restai perplexe, passant pour une petite fille timide et on me fichait la paix. Je crois que la question dit plutôt » vous sentez-vous élu(e) » comme la royauté est tombée sur Élisabeth II malgré un caractère réservé. Il est impossible de répondre sans se sentir un imposteur. Un cadeau c’est vaniteux, (s’avouer élu) un fardeau c’est s’en montrer indigne (incapable de saisir sa chance). En fait le zèbre n’a pas choisi de l’être, il doit faire avec, et découvrir le meilleur environnement possible pour lui, sans quoi il souffre énormément. Trouver son petit coin d’air frais et gambader plutôt que tenter de devenir un cheval. Et le » cadeau », cela, finalement n’a rien à voir avec être zèbre ou pas, c’est juste se connaître, et se sentir libre, suivre sa voie, comme tout le monde, avec ses qualités et caractéristiques propres.
Je répondrais à ces journalistes » les deux mon général, comme nos parents, c’est un peu de chaque qui nous fait »
Très amicalement
Bonjour Chloé,
Pour moi, il ne s’agit pas d’identifier la douance comme un cadeau ou un fardeau. ; il s’agit de savoir ce que l’individu en fait. Je travaille avec des jeunes HP ; je les accompagne sur leur chemin de réussite. L’important est qu’il fasse le choix que cela soit une force pour eux, tout simplement. Je ne parle jamais de cadeau ou fardeau. Au plaisir de vous lire encore et toujours ! A bientôt !
Je pense que l’On peut dire « je suis comme ça » une fois que l’on a accepté qui nous sommes et comment nous fonctionnons.
Avant cela, c’est l’état des lieux, la satisfaction ou l’insatisfaction de nos réactions, nos modes de fonctionnement , notre mode de pensée…
pour ma part je ne sais pas si je suis zèbre mais mon enfant oui et c’est parfois un vrai combat au quotidien de l’accompagner, de le comprendre, de trouver prise et sens…le plus dur étant de voir et reconnaître en elle mes propres traits que je considère être un fardeau « social » . La douance est complexe à comprendre et maîtriser…
Complètement 🙂
Bonjour Varaine,
Pourriez-vous développer « fardeau social », s’il vous plaît ? Je suis en plein questionnement sur le sujet, moi aussi. Ma psy se demande si j’ai des traits autistiques en plus des rayures. Je n’en ai aucune idée !
Merci beaucoup !
Merci Chloé pour ce beau billet. Je crois que l’on attend encore plus une réponse d’un individu doué à cette question car il a réponse à tout car il comprend si bien les choses, ressent si bien les choses dans ce raccourci, je trouve , que se retrouve toute la complexité de la douance et le miroir du du monde extérieur et son reflet de simplification. Ta réponse je la trouve parfaite …et tellement pleine de sens plein de doute et de questionnement.
C’est la simplication qui donne le cafard…parfois.
Chacun définit son histoire et son chemin.
Merci pour ton travail et de mettre des couleurs et des mots sur tous ces sentiments.
Je t écrirai pour te dire merci lors que j’arriverai à reunir mes idées dans un email mais je peux te dire que ton blog et des livres découvert durant cette période de confinement a fait changer ma vie de trajectoire…rien que ça !
Je pense que si: on demande si c’est un cadeau ou un fardeau d’avoir les yeux verts, enfin peut-être pas juste les yeux verts car ce n’est pas assez rare mais on se demande si la beauté est un cadeau ou un fardeau, comme dans le film The neon demon. On se le demande pour la richesse, pour la célébrité, pour tout ce qui est assez rare pour attirer la curiosité et qui a l’air suffisamment à double tranchant.
Pour moi c’est un cadeau en tout cas, pour mon cas. Je ne sais pas comment le vivent les autres mais moi je trouve que je me vois bien être moi pendant toute ma vie sans me lasser parce que ma surdouance me donne de la ressources en termes d’amusements: je pourrais toujours m’intéresser à quelque chose de nouveau, apprendre quelque chose de nouveau, je suis à l’aise avec ça grâce à mes facilités et je suis reconnaissante pour ça.
Bonjour Chloé 🙂
Comme tu le dis, je ne pense pas que l’on peut dire qu’il s’agisse d’une bonne ou d’une mauvaise chose. Des fois je suis heureux de pouvoir aider les gens car je les comprends facilement, mais des fois mon hyper-empathie m’empêche de savoir ce que je veux vraiment Moi.
Mais au final c’est comme tout. Être doué en informatique c’est cool pour résoudre ses petits problèmes, mais si tout le monde vient de demander un conseil à chaque fois qu’une touche marche pas, je pense que tu en as vite marre.
Et puis au final, en tant que zèbre, on peut aussi poser la question à l’envers… Est-ce un cadeau ou un fardeau d’être « normal » ?
Par contre je comprends le fait que les gens posent la question… C’est une donnée non connue et ils veulent la placer dans une case, comme on nous l’a toujours enseigné. Surement aussi pour savoir comment réagir. « Du coup il faut te féliciter ou te plaindre ? »
Bonjour 🙂
Pour ma part, j’ai vraiment du mal en ce moment à tout bien intégrer… A ce moment de ma vie, j’ai tendance à déplacer le curseur vers « fardeau ».
Peut être à cause de ce que des gens appellent la « multipotentialité » que j’attache au HPI, j’ai vraiment du mal à trouver de la joie dans le fait de ne jamais être pleinement comblée par un travail où une passion. Moi qui ai toujours eu tendance à comparer, je suis parfaitement jalouse des personnes qui se réalisent dans leurs passions. Après, je suis actuellement en pleine phase de concertation avec moi même (Ô toi confinement) et j’essaie de trouver des solutions pour faire de ce caca dans lequel je me roule un peu plus chaque jour, une douce huile parfumée. Je n’ai pas encore trouvé de solution où de recette miracle, cela me semble si dur… Mais je suis rassurée de ne pas être toute seule, d’entendre ici et là des discours similaires.
Bonjour Chloé,
Merci pour ce billet. C’est un question qui m’agace profondément moi aussi. Aussi, j’ai pris l’habitude de retourner la question à celui ou celle qui la pose en lui demandant: « Et vous, en tant que normo-pensant: cadeau ou fardeau? »Généralement, ils me regardent avec de grands yeux interloqués.! Ça les déstabilisent pas mal.
Oh oui quelle bonne idée ! Merci Laurence pour cette suggestion, c’est vrai que ça doit déstabiliser 🙂
Ça prend une force pour grandir, et la vie nous en pose une opportunité de la développer cette force en mettant un fardeau à relever. On fait des négatifs avant de faire le développement des photos couleurs. En fait, ce n’est selon moi que des circonstances qui semblent lourdes, mais en les voyant comme des opportunités de croissance, je peux transformer le fardeau en cadeau, en gagnant en endurance à me forger consciemment. Le cadeau étant pour moi la récolte, la prise de conscience que des avancées ont été faites grâce au développement et à l’utilisations de ces aptitudes, complexes à comprendre et à maîtriser, qui permettent aux circonstances(fardeaux) d’être vues, elles aussi, comme des cadeaux ! Au final, selon moi c’est vraiment l’aptitude de transcender la perception des circonstances qui me fait croire que les deux sont là, côte à côte, comme si c’était mes oreilles sensibles aux murmurs paradoxaux qu’elles détectent…avec moi au centre qui respire…et j’avance dans la scène proposée par la vie à chaque instant, sachant que j’ai tout ce qu’il faut pour y arriver, sinon j’irai le chercher ou le créer 🙂
Bonjour Chloé, et si la douance, ou la pensée foisonnante c’était justement de ne pas penser de façon binaire, cest bien ou mal,la douance c’est bien et c’est dur en même temps, si j’avais le choix, je ne voudrais pas être »normal » ou neurotypique, je suis trop bien avec ma différence, avec moi-même…
Tout à fait d’accord Olivier. Je dirais même que plus ça va, plus je me sens bien avec ma singularité.
Oui, je suis » plusieurs dans ma tête », oui je suis bizarre, oui je déconne tout le temps.
L’humour a d’ailleurs été une arme formidable pour me faire accepter .
A plus de 50 ans maintenant, je peux le dire: je m’aime et ne voudrais pas être qq’un dautre.
Merci pour tout Chloé !
Bonjour Chloé! (On a échangé en 2016 sur les canneberges, et votre bloc-note m’a aidé à prendre conscience de ma situation.) Même parmi les zèbres, je vais encore paraître différent en disant que le problème, pour moi, en tant qu’homme hétérosexuel (je ne veux pas généraliser plus que « ça »), a toujours été l’émotivité (plus généralement, la recherche de l’amour au détriment du plaisir) et l’éclectisme. Il est attendu d’ordinaire que les hommes fassent le premier pas vers les femmes, ce qui a toujours été impossible pour moi. Ma passion pour les choses curieuses et les conversations profondes, ma sublimation de l’amitié, bref, une intensité d’existence digne d’une pile nucléaire, tout cela a été la source (encore aujourd’hui exactement pareil à 50 ans) d’une immense solitude et déception. Le temps passe et n’avoir pas connu le sexe opposé (sans même oser parler de passion amoureuse) jusqu’à la trentaine sera toujours impossible à vivre plus tard, et le corps viellit, et aucun optimiste ne pourra me contredire. Donc, oui, j’aurais aimé naître sans ce terrible fardeau. Je ne vois pas le dilemme. J’échangerais en un clin d’oeil mes divers volumes de traductions de poésies d’amour, mon énorme thèse d’informatique théorique, mes contributions à des dictionnaire sanscrits, mes
logiciels, mon livre de 700 pages, mes violoncelles (il fallait que j’ai un a cinq cordes, évidemment) et j’en passe, contre mes 20 ans avec une belle gueule et une âme de sybarite.
Avant le diagnostic (raaah je n’aime pas ce terme), le verdict (celui-là non plus je ne l’aime pas), je me posais des tas de questions pour comprendre pourquoi ce quelque chose que je ressentais provoquait un sentiment d’évoluer en marge. Une fois les rayures mises à jour, je me suis simplement senti moi. Juste moi. Rien de moi. J’ai reçu des clés de lecture, et de multiples portes à ouvrir. Je vous plus clair. C’est mieux ainsi. Ni cadeau, ni fardeau. Ni bien, ni mal. Je suis moi, et ce depuis le début. Il a suffi d’un signe, d’un acronyme (HP), d’un animal (le ). Je suis moi, nous sommes ce que nous sommes. Le tout est de s’accepter.
Mais pourquoi opposer fardeau et cadeau?
Pour moi cest la même chose, comme toute crise est une opportunité, le fardeau est un cadeau un cadeau peut-être un fardeau, non?
Bonjour Chloé,
Tout d’abord merci pour cet article et merci à Alice pour son témoignage 🙂
J’ai commencé à lire ton blog il y a 2-3 ans au moment ou je découvrais ma douance, et je l’avais beaucoup aimé! (tu rendais le sujet léger et poétique et j’ai du lire tous les billets en moins d’une journée 🙂 )
Quelqu’un m’a reparlé de zebritude il y a quelque jours, en me demandait quels livres j’avais lu, et je n’ai pu m’empêcher de parler de ton blog, suite à quoi je me suis reconnecté pour la première fois depuis un long moment.
Et je me suis (à nouveau) reconnu dans ce billet: senstiments initiaux similairs en apprenant ma zebritude, passage par un premier thérapeute sans trop de résultat, puis par une hypnotherapeute qui m’a réellement transformée, pour aujourd’hui me sentir bien et équilibré (j’ai encore des choses à gérer hein, mais globalement ça ne me travaille plus trop)
Je voulais donc profiter de l’opportunité pour te dire merci pour ton blog, autant à l’époque qu’aujourd’hui 🙂
A bientôt pour un prochain billet peut être
A mon tour de dire merci pour ce commentaire 🙂 Je pense que nous sommes nombreux à avoir évolué par rapport au sujet ! Je vais me plonger dans le prochain billet pour le poster bientôt, promis 😉
Bonsoir Chloé,
J’ai avalé le blog ces derniers jours et j’ai tellement acquiescé de la tête que j’en ai des courbatures. Merci.
J’ai 45 ans et la piste de la douance vient de s’ouvrir devant mes pas.
Je comprends pourquoi je me galère depuis 20 ans dans mes relations, pourquoi on me dit en permanence « tout le monde ne peut pas être comme toi », « tu vas trop vite », « tu as mille idées à la minute », « tu es enthousiaste, touche à tout »… Pendant toutes ces années, j’ai essayé de corriger en moi ce dysfonctionnement.
Maintenant je sais que ce n’est pas un dysfonctionnement, c’est MON fonctionnement.
Lumière ! Cette prise de conscience me libère de la culpabilité. Je n’ai pas à changer, mais à me connaitre mieux, à reconnaitre mes différences, à envisager celles des autres. Ils ont aussi le droit de fonctionner différemment de moi.
A partir de là seulement, ce que je considérais comme un fardeau, une tare, une incapacité, peut enfin devenir un cadeau pour moi et pour les autres.
Merci de m’avoir aidé à le reconnaitre.
Anne
Je signale aussi un livre très éclairant de Monique de Kermadec – La femme surdouée. sujet à spécificités comme le titre l’indique.
Bonjour Chloé,
Et si la douance était une opportunité de la vie pour se connaitre soi, après on la saisie ou pas, c’est à chacun de choisir.
De ce que j’observe, pour tout le monde, il y a des phases de remises en question (les 2 plus connues étant l’adolescence et le milieu de vie), elles surviennent quand nous ne sommes plus en phases avec nos valeurs. Ce que je veux dire c’est que nos réponses construites à chaque remise en question deviennent moins adaptées, ce qui est tout à fait normal puisque la vie n’est pas un truc figé.
Un profil HPI, zèbre, … aura bien plus de chance d’identifier ce changement de conscience puisqu’il est habitué, il identifiera l’opportunité. Le travail qui s’en suit n’en est pas pour autant plus facile (ce qui fait que l’on peut penser à un fardeau), par contre avec l’intuition couplée à l’hypersensibilité, cela donne de beaux concepts (et aussi des pelles mémorables)
Ce qu’il y a de bien avec l’hypersensibilité, c’est que ce changement de paradigmes peut prendre de grandes proportions (du fait de l’hyper acuité), et il devient bien plus tangible et donc plus facilement résolvable (un problème n’est pas un problème s’il n’y a pas de solution).
Il y a un modèle, appelé la spirale dynamique, qui permet d’imager l’évolution de la conscience, j’y ai trouvé des définitions qui m’ont beaucoup aidées pendant un temps, par contre il ne m’a pas permis de franchir l’étape d’acceptation (je ne sais toujours pas ce que j’ai), ce qui fait que quelque fois je pense à un dysfonctionnement cognitif (donc une tare) plutôt qu’à une opportunité.
J’étais dans une phase dysfonctionnement, du coup ton article m’a permis de me recentrer, sur ce que j’ai déjà fait. Il me reste encore du chemin mais j’y arriverais et découvrir enfin ce petit truc qui fait que parfois je ne me sens pas du tout en phase avec mon environnement.
Merci pour cet article et merci d’avance pour ton livre que je devrais recevoir d’ici la fin de semaine.
Bonjour
Je suis désolée pour mon commentaire tardif, j’arrive totalement après la bataille !
Tout d’abord, merci pour ces article, je trouve intéressant de pouvoir comparer les différents points de vue sur le sujet.
Je ne sais pas si ce que je dis est pertinent, personnellement, je vois les choses comme ça :
Le fait d’être HP est un facteur comme un autre, qui interagit avec d’autres facteurs comme, par exemple, l’environnement dans lequel on évolue. Et en fonction des « mélanges » entre tous les facteurs, le résultat est positif ou négatif.
Un peu comme une multiplication : ce n’est pas à cause de 3 que 3X4 font 12 !
Bon, je ne suis pas sûre que ce que je dis soit très utile, surtout deux ans après la création de l’article…
Merci beaucoup,
Bonjour ! Si si, c’est toujours utile 🙂 Et je partage cette vision, le fait d’être HPI n’est qu’un élément, une particularité qui compose avec notre histoire, notre environnement, d’autres particularités, notre personnalité… Et le tout fait qu’on est qui on est, avec parfois des difficultés à appréhender cette particularité, mais ça se change aussi avec le temps et le travail sur soi 🙂