Bon. Depuis que tu SAIS, tu as compris beaucoup de choses. Tu as compris que tu avais un fonctionnement particulier, mais que tu avais quand même ta place dans la société. Tu as compris que si tu ne rentrais jamais dans le moule, c’est qu’il y avait une raison, ce n’est pas qu’une question de volonté. Et surtout, tu as compris que ton fonctionnement cognitif si différent des autres influence tes réactions, ta façon d’agir, de te comporter avec les autres, de dormir même, et de penser, surtout. Et c’est ça qui aujourd’hui te pose problème et te fait souffrir.
(Enfin, ça peut ne pas te faire souffrir du tout, mais dans ce cas-là, en général, on ne consulte pas, et donc on ne se rend pas compte qu’on est zèbre)
Il va donc falloir travailler dur pour comprendre l’impact de ce fonctionnement cognitif sur tes réactions et tes émotions, essayer de comprendre le fonctionnement des autres, et savoir comment t’adapter pour ne plus te sentir en souffrance, et faire de ta particularité une richesse.
Oui mais voilà, pour ça, il faut l’aide d’un psy (chiatre-chologue-chothérapeute, etc).
Et pour un zèbre, accepter de se livrer, d’être jugé, de perdre le contrôle, c’est TRES difficile.
On met du temps à lâcher prise, toujours perché sur sa tour de contrôle, on veut inverser les rôles, on le teste, on le manipule, et en fonction de sa réaction, éventuellement, on finit par lâcher prise et se laisser guider.
Et là, c’est plutôt bon signe, car ça veut dire qu’on est prêt à avancer et être aidé.
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Les épisodes sur la prise de conscience et la difficulté à accepter le diagnostic (ou identification) puis l’aide de professionnels sont terminés !
À suivre maintenant, les caractéristiques d’un zèbre : comment ça se passe concrètement dans sa tête? Et pourquoi il réagit comme ça ?
À bientôt:)
13 Comments
Bonjour,
superbe blog ! me reconnaissant tellement dans l’ensemble des articles, je suis ébahi d’y trouver tant de clarté et une hiérarchie si pertinente dans le système de couleurs, gras, italique… A la fois complet et concis, tes articles vont très certainement me servir de référence dans les situations où je serai amené à expliquer ma façon de penser, d’être… Et les illustrations sont magnifiques, drôles et tellement représentatives !
Concernant cet article, je vois très bien la réticence « de se livrer, d’être jugé, de perdre le contrôle », mais pour moi cela va au-delà. Quand on prend en considération, d’une part, la fragilité de l’esprit, de sa facilité à se laisser influencer par l’environnement au travers de mécanismes que tu as bien expliqués dans d’autres articles, dus au besoins d’appartenance, de conformisme, etc, et d’autre part, la quantité de théories en psychologie (plus ou moins en contradiction les unes avec les autres), le peu de connaissance du « phénomène zèbre » (?), cela laisse une grande part d’interprétation au psy, que je vois comme potentiellement dangereuse dans le cas de conseils non-adaptés.
Comme tu donnes l’impression d’en tirer une bonne expérience, je serais très intéressé d’en lire d’avantage après le troisième dessin. Quelles perspectives au delà de la connaissance de soi et, surtout, par quels moyens ? J’ai même envie de dire quels objectifs, être zèbre n’étant pas quelque chose à « guérir » ; apprendre à moins vivre en décalage malgré nos différences alors ? Mais qui d’autre que soi-même peut savoir ce qu’il lui faut (ou ce qu’il veut) ; se faire guider dans le fait de se poser les bonnes questions alors ? … bref, je pourrai continuer pendant des heures, mais je pense (espère) que tu vois ce que je veux dire. En quoi consulter un psy t’a aidée ou t’aide, quel est ton regard sur cette expérience… j’arrête là !
Bien amicalement,
Yoann.
Bonjour Yoann,
Déjà, je te remercie pour ce compliment sur la clarté de mes articles car être claire et concise est très difficile pour moi, comme pour beaucoup de zèbres je crois, alors je passe un temps fou à essayer de synthétiser toutes les informations que je veux transmettre, je m’arrache souvent les cheveux 😉
Tu n’es pas le premier à me parler de cet article sur les « psys », beaucoup ont eu des expériences malheureuses en allant consulter. Je crois que j’ai eu de la chance. Là où je voulais en venir, c’est qu’à partir du moment où on accepte l’aide d’un psy (à condition qu’il soit compétent, à l’écoute, et informé sur les zèbres, ça je ne l’ai pas précisé mais maintenant ça me semble très important !!!), on apprend à se connaître soi-même. Et c’est ça qui m’a véritablement aidée. J’ai compris suite à ces consultations que je n’avais pas à être normale, je suis juste moi-même et c’est déjà pas mal, j’ai appris d’une certaine manière à accepter et cultiver ma différence. A l’exploiter.
Après le troisième dessin, pour moi il y a simplement une petite tête soulagée qui sort de consultation. Je n’ai plus jamais consulté depuis, je ne sais pas si c’est une bonne ou mauvaise chose mais je n’en ai pas eu besoin, j’avais eu le déclic qu’il me fallait. Ensuite, c’est un travail sur soi que l’on fait seul, je crois. Ou que j’aime faire seule en tout cas.
Je ne sais pas si cela peut t’aider, mais c’est mon ressenti sur cette expérience courte mais bénéfique ! (J’avais auparavant consulté des psychiatres étant petite mais j’avais la sensation de ne pas être cernée, et que l’on me disait des choses banales. Il faut parfois en tenter plusieurs pour en trouver un qui nous correspond)
Bon courage,
Chloé
Bonjour,
Merci pour votre blog super interessant et très avisé. J’ai compris que je suis HPI toute seule en lisant un livre sur ce sujet .. j’ai mis plusieurs mois à me décider à aller chez une neuropsychologue. J’ai seulement fais avec elle mon entretien de premier contact et elle m’a proposé de faire les test en octobre prochain ce que j’ai accepté . Je suis encore en plein questionnement mais plus je lis ce blog plus je suis convaincue d’être HPI. Merci beaucoup.
Bonjour,
Merci beaucoup 🙂
Je vous souhaite de comprendre comment vous fonctionnez à l’aide des tests (HPI ou non d’ailleurs) !
Bonjour, merci pour ce blog,.plein de.bon sens. Je cherche un neuropsychologue en deux sèvres… Si quelqu’un a des infos! Histoire d apprendre a me connaître complètement et de gérer!
Bonjour, merci beaucoup pour votre message 🙂
Si quelqu’un des Deux-Sèvres passe par là, qu’il n’hésite pas !
Bonjour
J’ai 55 ans. Je viens enfin de commencer à accepter que je suis une zèbre, non sans mal….. Mon fils de zèbre… aussi, comme l’autre…… me fait découvrir votre site !!! MERCISSSSSS
Et là pour ce chapitre chez le psy , ce qui m’est arrivé occasionnellement, une crise fou-rire m’a pris… c’est exactement cela.
Bon, je continue de vous lire… Déjà l’image de la te^te avec toutes les casquettes me fait un bien fou …. !
JE vais peut-être enfin pouvoir commencer à vivre… à moins que je ne sois encore dans el faux-self, car je suis assez démoralisée en fait. contente, et démoralisée ..
Merci à vous Hélène de me lire !
Un grand merci pour ce blog… vraiment.
Depuis la découverte de mon fonctionnement, je me sens une autre personne… et me voir dans vos textes me fait revivre entièrement.
Un grand merci à vous,
🙂
Agueda
Merci à vous Agueda, votre message me fait du bien !
Bravo, ca me fait penser a moi….
L étiquette de zebre, ca s applique aux hp, surdoués, précoces…(je suis précoce).
Mais pas hp.
Mais ca s applique plus généralement a tous ceux qui ont du trop développer un faux self… un peu too much.
Pour des raisons d environnement.
Il a fallu que je me rebelle, face a une thérapeute trop dirigiste, et ensuite comprendre pourquoi…
Un an pour comprendre….
Pourquoi je me suis rebellee ?
Mon vrai self, n avait qu une envie, c est de sortir… !
J adore vos dessins et votre humour. Ca me parle.
Merci 🙂
Personnellement j’ai toujours suivi les conseils avisés de ma psy, dès le début, même cachée sous les coussins… J’ai juste « omis » certains sujets pendant plusieurs mois…
Merci pour ces illustrations, je me sens moins seule !
Bonjour,
Voilà quatre jour que ma psy a posé le diagnostic que j’ai encore aujourd’hui du mal à intégrer. Vous allez probablement rire, 4 jours, c’est rien ! Mais d’habitude j’intègre très facilement tout ce qui me concerne de près ou de loin. Imposteur autoproclamé depuis probablement une petite trentaine d’année, je suis au tout début de cette nouvelle vie qui s’est ouverte à moi et votre blog m’aide énormément à appréhender, de façon concise, claire et illustrée ces fonctionnements particuliers. C’est pourquoi je vous en remercie du fond de mon petit cœur de zébreau nouveau-né.
J’ai été voir ma psy suite à un suivi en nutrition, qui lui a fait suite à un infarctus en décembre dernier. Jamais je n’aurais pensé que l’angoisse qui s’était développée toutes ces années était très probablement liée à mon mode de fonctionnement particulier.
Et c’est cette angoisse, qui, d’après mes médecins, fut un facteur déterminant de mon infarctus.
Au plaisir de vous relire, je poursuis ainsi mes tribulations sur votre blog. Loin d’avoir tout lu ni tout découvert, je vous salue.