Depuis quelques mois, on me demande régulièrement : « C’est quoi le haut potentiel émotionnel ? «
« Quelle différence entre HPE et HPI ? «
« Comment savoir si on est HPE ? «
« Quel test passer pour savoir si on est haut potentiel émotionnel ? «
Sur ce blog, quand je parle de haut potentiel, je parle en réalité de haut potentiel intellectuel (HPI). Je n’avais jamais pris la peine de préciser, puisque je n’avais jamais vraiment entendu d’autre expression reprenant ces mots. Mais depuis peu, on entend de plus en plus parler du concept de Haut Potentiel Émotionnel. En particulier sur les réseaux. Et on a parfois du mal à savoir à quoi cela correspond.
Des lecteurs ou inconnus m’écrivent en expliquant que selon leur psychologue, ils ne sont pas HPI mais HPE. En utilisant ce petit acronyme qui donne de la familiarité à une particularité dans laquelle ils se reconnaissent. En parallèle, je vois circuler de nombreux articles scandant que le haut potentiel émotionnel n’existe pas. Et des vidéos de professionnels expliquant que la notion de HPE sert à exploiter les personnes malheureuses…
Du coup, j’ai eu envie de m’intéresser à ce sujet !
Il est vrai qu’aux dernières nouvelles, le haut potentiel émotionnel relève davantage d’une théorie personnelle que d’un concept scientifique. Dans le sens où ce n’est pas une notion validée scientifiquement, et il n’y a pas de recherches faites à ce jour. Pourtant, il y a un sacré engouement pour le HPE ces derniers mois.
Et c’est ça qui m’intéresse. C’est pour cette raison que j’écris cet article. Pour comprendre de quoi on parle, quand on parle de haut potentiel émotionnel. Qu’est-ce qui se cache derrière cette expression ?
C’est quoi, le Haut Potentiel Emotionnel ?
Pour cela, je me suis entretenue avec des personnes qui se reconnaissent dans la notion de haut potentiel émotionnel, ainsi que des psychologues qui en parlent à leurs patients. Je voulais comprendre de quoi ils parlent, et ce qu’ils entendent exactement par HPE. Car même si la notion n’est pas validée scientifiquement, peut-être qu’en fait on parle d’un concept qui existe déjà, qui existe vraiment, mais avec d’autres mots ? Si vous suivez mon travail sur différents sujets, vous savez peut-être que je suis convaincue que beaucoup de controverses et polémiques proviennent du fait qu’on ne parle pas de la même chose. Que sous une même expression qu’on utilise cohabitent en réalité différents concepts.
Quand j’ai demandé aux personnes HPE qui me suivent ce qu’elles voulaient dire par HPE, ce qu’on leur avait expliqué (car c’est rarement une information qui vient de soi, ce sont souvent des professionnels de la santé mentale qui leur ont parlé du haut potentiel émotionnel), les définitions n’avaient rien à voir. Par conséquent, difficile de se dire qu’on parle de la même chose.
Le terme étant déjà adopté et largement véhiculé, creusons.
Parmi les lecteurs et psychologues interrogés, trois définitions émergeaient :
Le HPE, un synonyme d’hypersensibilité émotionnelle ?
Quelques personnes ont émis l’hypothèse que le haut potentiel quand il n’est pas intellectuel est synonyme d’hypersensibilité. Elles me mentionnaient le fait d’être submergées par leurs émotions et de ne pas savoir quoi en faire, et perçoivent le haut potentiel émotionnel comme une hypersensibilité sans que le QI soit “hors norme” . Là, je crois qu’il y a une petite confusion.
Déjà, car l’hypersensibilité n’est pas synonyme de “envahi par ses émotions”. Elle se caractérise par des ressentis très intenses, au niveau des 5 sens, pas seulement au niveau des émotions. Toutes les personnes hypersensibles ne sont pas submergées par leurs émotions, bien au contraire. Elles ressentent simplement les choses de façon intense, mais peuvent comprendre leurs émotions et bien les vivre.
Si vous vous sentez envahi.e.s par vos émotions, il peut être intéressant de se pencher plutôt sur le trouble de régulation émotionnelle, qui se prend en charge. Ou de consulter simplement pour être accompagné.e dans l’accueil de vos émotions, et vivre en paix avec, quelle que soit leur intensité !
Ensuite, se sentir submergé par ses émotions semble assez contradictoire avec le HPE, comme on le verra un peu plus bas. Et l’hypersensibilité n’a pas de lien avec le QI, une hypersensibilité sans que le QI soit hors norme, c’est … l’hypersensibilité, tout simplement !
Mais alors, quid de l’hypersensibilité et du haut potentiel émotionnel ? On peut être hypersensible et développer un haut potentiel émotionnel sans problème, si l’on sait bien comprendre et accueillir ses émotions.
L’un n’empêche pas l’autre, et c’est plutôt une bonne nouvelle !
Le HPI correspondrait à un profil laminaire, logique, et le HPE à un profil complexe, intuitif ?
Dans le livre “Les Philocognitifs”, la chercheuse en psychologie Fanny Nusbaum a identifié deux profils différents de haut potentiel. Le haut potentiel laminaire, et le haut potentiel complexe. Le laminaire aurait un fonctionnement plus logique, et le complexe un fonctionnement plus intuitif. Je les avais décrits dans un article de blog illustré que je vous invite à lire, en mettant l’accent sur le fait qu’on n’est pas l’un ou l’autre exclusivement, on se promène entre les deux profils.
Certaines personnes interrogées sur le haut potentiel émotionnel le décrivent comme un synonyme du profil complexe de haut potentiel, avec un raisonnement fondé sur l’intuition plutôt que sur des données vérifiables. J’ai l’impression qu’il s’agit là d’une confusion à nouveau, cette fois avec les différents profils de haut potentiel intellectuel.
Le haut potentiel émotionnel, c’est une excellente compréhension des émotions.
Enfin, la grande majorité des personnes interrogées, psychologues comme lecteurs, décrivent le haut potentiel émotionnel comme une très haute capacité à comprendre et utiliser ses émotions. Avec intelligence. Intelligence et émotion, deux notions que beaucoup opposent parfois. Et c’est dommage.
Cette définition du HPE me parle énormément, et rejoint le concept d’intelligence émotionnelle. Et ça, c’est un concept validé scientifiquement.
Avoir un haut potentiel émotionnel, ce serait avoir une grande aptitude pour décrypter les codes sociaux, le psychisme humain, comprendre ses propres émotions mais aussi celles des autres, être capable de communiquer sur ses émotions, et aider les autres personnes à prendre conscience des leurs. Ce serait avoir une très forte connexion à ses émotions, et à celles des autres. Avec beaucoup d’empathie. Ressentir les non-dits.
Avoir un haut potentiel émotionnel, ce serait avoir une intelligence émotionnelle très développée. Une intelligence émotionnelle élevée, supérieure à la moyenne.
Il semblerait que ce soit la définition la plus adoptée par les professionnels qui parlent de HPE. Elle résonne avec les témoignages que j’ai pu récolter, et je trouve que c’est une sacrée capacité !
Quand on parle de haut potentiel émotionnel, on parlerait en fait d’intelligence émotionnelle supérieure.
Comme le dit l’une de mes lectrices interrogées sur le sujet, Myriam :
Les HPI rendent ce monde plus efficace, les HPE le rendent plus beau.
Myriam, lectrice de Rayures et Ratures
Une intelligence émotionnelle supérieure
Mais qu’est ce que l’intelligence émotionnelle (IE) ?
Plusieurs modèles décrivent ce concept. Dans cet article, je vais résumer en très gros. Mais vous trouverez un article bien plus détaillé sur ce sujet ô combien passionnant juste ici, avec un résumé du livre de Daniel Goleman.
Différents modèles pour décrire l’IE.
Salovey et Mayer, deux psychologues nord-américains, ont été les premiers à parler d’intelligence émotionnelle (IE) dans les années 1990. Ils définissent ce concept comme une aptitude à capter ses émotions et celles des autres, à les intégrer, les comprendre et les maîtriser afin de guider ses pensées et actions, pour favoriser l’épanouissement personnel.
Daniel Goleman, un autre docteur en psychologie nord américain, a lui aussi étudié et défini ce concept par la suite. Il a même écrit un ouvrage très complet que je vous recommande si vous vous intéressez à l’intelligence émotionnelle. Pour lui aussi, il s’agit d’une aptitude. D’une capacité. Il ne s’agit pas d’un talent ou d’une caractéristique innée, mais bien d’une capacité qui se développe, qui se travaille. Il parle d’un ensemble de compétences, parmi lesquelles la conscience de soi.
La notion de Quotient Emotionnel
Enfin, Reuven Bar-On, un chercheur et psychologue israélien, apporte sa pierre à l’édifice un peu plus tard en parlant pour la première fois de quotient émotionnel (QE). Le quotient émotionnel permettrait de mesurer l’intelligence émotionnelle. De mesurer nos aptitudes en termes de conscience et compréhension de nos émotions, et de celles des autres.
Bar-on émet l’hypothèse que l’intelligence émotionnelle influence la capacité d’une personne à réussir, puisqu’elle est alors plus à même de s’adapter à son environnement. Il parle aujourd’hui d’intelligence émotionnelle et sociale.
Goleman partage ce point de vue, et utilise l’intelligence émotionnelle pour expliquer les disparités en termes de “réussite” pour deux individus ayant un QI similaire par exemple. Les personnes ayant un quotient émotionnel élevé arriveraient plus facilement à comprendre leur environnement, à s’adapter, et à s’intégrer socialement. Tandis que les personnes ayant un QE peu élevé pourraient avoir davantage de problèmes psychologiques et de difficultés, même avec un très haut QI.
Quels facteurs entrent en jeu, par exemple, lorsque des individus, possédant un QI élevé échouent, et que d’autres, au QI modeste, s’en sortent étonnamment bien ? Je prétends que la différence tient bien souvent aux capacités que nous désignons ici par l’expression intelligence émotionnelle, qui recouvre la maîtrise de soi, l’ardeur et la persévérance, et la facilité de s’inciter soi-même à l’action. Et, comme nous le verrons, on peut inculquer aux enfants ces qualités et les aider ainsi à mieux tirer partie du potentiel intellectuel que la loterie génétique leur a imparti.
Daniel Goleman, dans « L’intelligence émotionnelle » p12/13
Comprendre ses émotions permet d’avoir des interactions épanouissantes avec les autres. C’est un facteur de réussite sociale. Ainsi, une personne qu’on appelle HPE, qui aurait donc une intelligence émotionnelle supérieure, un quotient émotionnel élevé, aurait d’excellentes capacités sociales ! Ces qualités d’ouverture d’esprit, d’adaptabilité, d’empathie et de confiance en soi sont très utiles pour une vie épanouie !
(Mais si vous sentez que vous n’avez pas une intelligence émotionnelle très développée pour l’instant, pas de panique, vous allez voir, ça se travaille, ce n’est pas une fatalité !)
Et si on essayait de résumer ces modèles en une seule définition de l’intelligence émotionnelle ?
On pourrait dire que l’IE est la faculté de discerner ses propres émotions mais aussi celles des autres, de les comprendre et de les utiliser dans un but précis, qui permet l’épanouissement. Elle nécessite une excellente connaissance et analyse des émotions !
On parle d’intelligence émotionnelle supérieure, mais peut-on parler de haut potentiel émotionnel ?
La notion même de haut potentiel suppose une mesure. Si l’on définit le haut potentiel émotionnel par une intelligence émotionnelle élevée, cela impliquerait que l’on se trouve sur la partie droite d’une courbe qui représente la distribution d’une caractéristique dans la population. Comme pour le HPI.
Ce qui est compliqué, c’est que bien que l’on parle de quotient émotionnel, on ne sait pas encore bien le mesurer, et on n’a pas de courbe de référence sur laquelle définir un haut potentiel.
Cette dénomination me gêne par conséquent un petit peu.
La mesure du quotient émotionnel (ou comment savoir si on est HPE ?)
Est-ce qu’il existe des bilans pour savoir si on est HPE ? Comment savoir officiellement si on a une intelligence émotionnelle élevée ?
Des bilans sont effectivement régulièrement proposés par des thérapeutes, mais ne reposent pas sur un consensus scientifique. Attention, cela ne veut pas dire que les professionnels qui proposent ces bilans sont des charlatans. Non. Bon, pour certains, si, ils récupèrent la notion largement véhiculée sur les réseaux et surfent dessus (par exemple, drapeau rouge si on vous propose un test en ligne payant ! ).
Mais pour la plupart, non. Ces professionnels sont souvent sérieux, et proposent simplement des tests qui peuvent apporter des indications, aider à définir une prise en charge, donner des pistes pour leurs patients. Ce ne sont pas des bilans validés ni officiels, mais ce sont des outils. Et c’est déjà beaucoup, et suffisant pour la plupart des personnes qui consultent !
Si ces tests ne sont pas validés scientifiquement, c’est parce qu’ils sont principalement basés sur les réactions individuelles et les déclarations des participants eux-mêmes, ce qui comporte de nombreux biais. Ce n’est pas quelque chose de généralisable ou d’interprétable sur une population.
On ne sait pas encore mesurer les émotions. Mais on peut mesurer la connaissance et la compréhension de nos émotions, ainsi que nos réactions et notre capacité d’adaptation.
Par conséquent, ce qui me gêne quand on parle de haut potentiel émotionnel, c’est quand on parle de QE supérieur à 130. Quand on fait un parallèle avec le HPI, le QI, qu’on confond les échelles, alors qu’on ne peut pas réellement comparer ces deux notions (pour le moment en tout cas).
Le parallèle avec le HPI
Cela dit, je comprends tout à fait l’utilisation de l’expression “haut potentiel émotionnel” pour le parallèle avec le HPI. On parle de plus en plus du HPI dans les médias, tellement qu’on lui reproche même parfois d’être un effet de mode. Mais comme on en parle, on le démocratise, on avance malgré les critiques dans la compréhension et le respect des caractéristiques de chacun. La dimension émotionnelle étant encore trop souvent laissée de côté voire moquée dans la vie quotidienne ou professionnelle, on aimerait que ce soit davantage reconnu. Et peut-être voit-on dans le parallèle HPI/HPE l’occasion de mettre en valeur, pour une fois, les émotions et leur compréhension.
En revanche, il y a des différences fondamentales qui font qu’en réalité, on ne peut pas comparer ces deux notions. Les chercheurs dont je parlais juste avant considèrent que l’intelligence globale prend en compte l’intelligence cognitive et l’intelligence émotionnelle, mais ces concepts ne sont pas comparables pour autant.
Avoir une intelligence émotionnelle supérieure, c’est génial. Vraiment, je trouve que c’est une capacité extraordinaire (et je vais essayer de développer la mienne). Mais ce n’est pas une forme de surdouance. C’est plutôt une formidable compétence qu’on développe plus ou moins au cours de sa vie.
J’ai par conséquent beaucoup de mal à parler de HPE (vous l’aurez remarqué sur mon blog ou mes réseaux sociaux), car je trouve que la confusion est délicate, et l’appellation trompeuse. Il y a encore beaucoup de zones d’ombre. Mais c’est très personnel !
Les différences entre HPI et HPE
Quelles sont, alors, les différences fondamentales entre le HPI et le HPE ?
- Il n’y a à ce jour pas de consensus sur la définition de Haut Potentiel Émotionnel, tandis qu’il existe un consensus relatif sur le Haut Potentiel Intellectuel.
- La notion de HPI est validée scientifiquement, avec un test officiel de mesure du QI. Il s’agit d’un concept psychométrique quantitatif. Le HPE n’est pas une notion validée scientifiquement, plutôt une théorie, et le test de mesure du QE est autodéclaratif.
- Le HPI est une caractéristique avec laquelle on naît. C’est inné. Et on reste HPI toute sa vie. Il y a une différence structurelle au niveau des connexions dans le cerveau. Pour le HPE, la science n’a pas encore réussi à montrer s’il existait une spécificité au niveau du cerveau. Mais ce que l’on sait, c’est que l’intelligence émotionnelle n’est pas innée.
- Le QI est un indicateur relativement stable au cours de la vie (il peut être altéré par des périodes de grande dépression ou anxiété), qu’on ne peut pas modifier volontairement. En revanche, le QE est une capacité qui peut se développer tout au long de la vie, on peut influencer son QE. Il peut varier énormément.
Pour moi, la principale différence, c’est qu’on naît HPI. On l’est, ou on l’est pas. Tandis que l’intelligence émotionnelle se travaille tout au long de sa vie. On peut améliorer sa compréhension des émotions, faire un travail d’introspection. Il est possible de devenir HPE.
Alors certes, on ne naît pas HPE, mais on peut apprendre à développer cette compétence très tôt. C’est plutôt une bonne nouvelle, non ?
Je préparerai un article pour vous partager des pistes pour la développer !
Alors, le haut potentiel émotionnel, est-ce une légende, un mythe comme on l’entend parfois ?
Pas pour moi. Je ne parlerai ni de légende, ni de concept inexistant, ni de dérive sectaire comme on peut le lire dans quelques publications.
En revanche, je suis persuadée que l’on utilise l’expression HPE pour parler en réalité de l’intelligence émotionnelle. J’ai l’impression que c’est lié à un besoin de reconnaissance, et je peux le comprendre.
Le HPE, ce serait le fait d’avoir une plus grande intelligence émotionnelle que d’autres, avec l’extraordinaire capacité de reconnaître, comprendre ses émotions et celles des autres.
Elle permet intégration, épanouissement, remise en question, estime de soi.
C’est une belle richesse que l’intelligence émotionnelle, mais elle n’est pas mesurable pour le moment.
Il m’est donc difficile de parler de Haut Potentiel Émotionnel. Mais cela ne m’empêche pas de reconnaître cette capacité exceptionnelle, et je me sens chanceuse d’avoir rencontré via ce blog et les réseaux sociaux tant de personnes avec ce que j’appelle, moi, une richesse émotionnelle que j’envie 🙂
Si j’arrive aujourd’hui à comprendre, reconnaître et utiliser mes émotions, ça me demande du travail, et j’ai encore beaucoup de mal à reconnaître celles des autres.
A retenir :
La notion de HPE est polémique, car floue. Mais j’ai pris le parti d’ouvrir la porte aux possibilités plutôt que de claquer la porte au nez de cette notion et de celles et ceux qui en parlent. Il y a différents points de vue, et c’est OK. L’important, c’est de rester dans le questionnement, de ne rien affirmer en généralisant. Et de ne pas se cacher derrière une étiquette si on est en souffrance, quelle que soit cette étiquette.
Quand on parle de HPE, la majeure partie du temps, on parle d’intelligence émotionnelle élevée.
L’intelligence émotionnelle est une superbe capacité, qui se travaille, s’apprend, s’éduque, et qui permet aussi de bien vivre son HPI. Après réflexions pour l’écriture de cet article, j’ai envie de conseiller à tout le monde de travailler son IE !
S’il y a la moindre souffrance, consultez !
J’espère que l’article vous a plu, à très bientôt pour le prochain ! Si vous avez apprécié la lecture sur ce blog sans aucune publicité, n’hésitez pas à soutenir mon travail en commandant les livres ou les petites cartes illustrées sur la boutique, en circuit court ! Et rendez-vous sur les réseaux pour l’envers du décor et un espace d’échange ! Un grand merci à tous les lecteurs pour nos riches discussions.
20 Comments
Merci pour cet article extrêmement intéressant ! La réflexion est très juste. J’ai une question : avoir un HPI ne permet-il pas de développer plus facilement une meilleure connaissance et une analyse plus fine de ses émotions ? Ou bien est-ce qu’un HPI a tendance à intellectualiser ses émotions ? Oulala, ça chauffe… Vaste sujet !
Merci Virginie ! Je ne saurais pas apporter une réponse validée, je pense à première vue (et de façon très personnelle) qu’une personne HPI a vraiment les capacités de décrypter ses émotions, et peut-être plus de facilité, mais encore faut-il qu’elle ait accepté et compris son fonctionnement. Et peut-être aussi qu’elle soit dans un environnement propice. Mais c’est mon hypothèse 🙂
Ce qui est sûr c’est que cette question va agiter mes neurones un petit moment 😉
Je me demandais si on ne pourrait pas remettre en question le fait de naître HPI ? On sait que les tests de QI ont beaucoup de biais notamment classiste, et que la culture générale et l’intelligence cristallisée qu’ils mesurent se développent tout au long de la vie et sont favorisés par l’environnement, ça me fait me demander quelle est la réalité des résultats d’un test de QI, d’autant plus au vu de ses origines racistes et eugénistes – en espérant d’offenser aucun zèbre en questionnement qui passerait dans la coin
*n’offenser et bien sûr, merci pour ce nouvel article toujours très clair et intéressant !
Bonjour ! Alors, déjà, on peut tout remettre en question, tout le temps, c’est ça qui est bien quand même 🙂 On n’arrête jamais la réflexion.
Après, je suis partagée pour les biais dont vous parlez car je ne considère pas le HPI comme un simple résultat de QI. Pour moi, une personne qui a plus de 130 de QI a… plus de 130 de QI. Mais seule une analyse complète du QI + personnalité faite par un professionnel permettra de mettre en lumière si la personne est HPI. C’est un avis personnel évidemment 🙂 Du coup, je considère (je l’avais écrit dans un précédent article je crois, je n’arrive plus à me remémorer lequel) que l’on naît HPI puisqu’il y a des différences structurelles dans le cerveau, un cablage fait d’une manière et visible dès la naissance, mais ensuite la manière dont on vit ce fonctionnement, et dont on développe ce fonctionnement dépend beaucoup de l’environnement. Dans cet article, la différence « On naît HPI/ on devient HPE » est basée principalement sur le fait qu’une personne HPI a une différence structurelle dans son cerveau à la naissance tandis qu’une personne avec une intelligence émotionnelle élevée non.
D’où « selon moi » la possibilité d’être HPI et HPE à la fois.
Merci pour vos articles, Merci pour ce blog.
Merci beaucoup pour ce nouvel article qui, une nouvelle fois, m’a beaucoup éclairée sur toutes les nuances des différentes notions relatives à l’intelligence 🙂 Je vais en faire profiter mes proches ! Aurélie.
Merci Aurélie pour ce retour, ravie que l’article ait pu apporter un nouvel éclairage 🙂
Merci beaucoup pour cet article qui m’a fait encore mieux comprendre qui je suis. Je me retrouve vraiment dans cette notion d’intelligence émotionnelle. Mais bien qu’il n’y ait pas de différence structurelle constatable dans le cerveau dès la naissance pour les personnes ayant une intelligence émotionnelle élevée, je suis persuadée que j’ai cela depuis aussi loin que je me souvienne. Cela a évolué bien sûr car je m’y suis intéressée (notamment grâce à ce blog) et parce que cela a pu me faire souffrir. Mais je pense être née avec. Du coup, j’ai hâte d’en savoir encore plus avec ton prochain article ! Merci encore pour tout ce travail de recherche.
Merci Marie pour ce retour 🙂
J’aime dire qu’il n’y a pas « encore » de différence structurelle constatable dans le cerveau, car qui sait ce que l’on trouvera demain ? 🙂
Merci Chloé pour cet article fouillé et factuel sur cette notion si controversée !
Je l’ai tjrs trouvée très floue, souvent définie de façon contradictoire. Les « hpe » se definissent souvent comme tel parce qu ils sont souvent submergés par leurs émotions ou celles des autres… ce qui n a rien voir avec la faculté de percevoir, comprendre, reguler les émotions, cela semble meme opposé ! Je préfère de loin la notion d intelligence émotionnelle, dont la définition est plus scientifique et rationnelle.
Sur les liens entre hpi et ie, je pense que c est une question d éducation et de personnalité : si un surdoué prend l habitude, par son éducation ou par gout, de faire attention aux emotions des autres et des siennes, alors ses facultés d analyse hors normes en feront une personne très « intelligente emotionnellement ». C est vrai pour toute personne, mais avec un « potentiel » qui dépend tjrs de ses propres outils cognitifs.
C’est en tout cas une bonne nouvelle que l ie ne soit pas innée, car en manquer est peut être plus handicapant et difficile à vivre que d avoir un qi peu élevé, pour soi comme pour les autres
Merci Elis pour ce retour ! Effectivement il est plus difficile de vivre quand on a une intelligence émotionnelle peu développée plutôt qu’un QI peu développé, alors heureusement qu’on peut la travailler 🙂
C’est très intéressant, merci pour ce chouette article encore très bien expliqué, de maniere neutre avec des illustrations intéressantes pour l’expliquer
Merci beaucoup !
Merci pour cet article. Après un an et demi de réflexion et de recherche sur le sujet (je partais de 0), j’en arrive à la même conclusion. Je découvre ton blog depuis hier seulement. J’aime beaucoup ton approche, ton juste milieu et ta bienveillance.
Merci pour cet article qui me permet d’y voir plus clair sur cette notion de HPE. Ma fille de 22 ans vient de passer un test chez sa psychologue. Je me demandais donc à quoi correspondait ce fameux HPE. Je croyais, comme tu le mentionnes en première interprétation, qu’il s’agissait d’évaluer l’hypersensibilité.
Je préfère comme toi la notion d’intelligence émotionnelle, qui peut être cultivée dès l’enfance. Je viens d’ailleurs d’écrire un article sur ce sujet pour le blog des éditions Pandoure : aider son enfant à gérer ses émotions.
Je lirai avec intérêt tes prochains articles sur ce sujet. J’aime beaucoup ta façon d’analyser avec rigueur les différentes pistes possibles et de démonter les fausses croyances. En plus, tes dessins sont magnifiques ! (J’aimerais tant savoir dessiner)
Bonjour,
Mon dernier décodage de cette chère Raymonde Hazan c’est qu’il s’agirait du mode croissance de l’enfant selon l’environnement il va en I ou E. Il y a aussi le mixte IE. Finalement tous devraient finir équilibré entre I et E :
Le E va comprendre qu’il peut se concentrer et qu’il n’est pas fou.
Le I va apprendre à lâcher prise sur son émotivité et composer avec.
Le IE fait les deux.
Bonne journée
Bonjour, je découvre ton blog !!
J’avale tout tes articles !!!
Je les trouve très intéressant !!
Je suis hypersensible mais je cherche a voir si autre chose ne se cache pas derrière cette hypersensibilité car je ne me reconnais pas forcément dans tout les aspects de l’hypersensibilité.. disons qu’il en manque quelques uns pour moi !
En lisant ton article…et après avoir beaucoup lu sur le hpe et sur l’hypersensibilité….je pense qu’il y a quelque chose d’inné !
J’ai depuis toute petite des traits de caractère liés à cette sensibilité et a l’entraide…a la lecture des émotions des autres ! A ressentir des choses que d’autres ne ressentent pas …ce « 6eme » sens dont me parle tellement souvent mes copines !
Je pense que c’est une chose qui ne se travaille pas…une vision différente du monde qui ne s’achète pas…avec une paire de lunettes…
Je ne sais pas si je suis clair….c’est souvent mon problème !
En tout cas merci beaucoup pour tes articles très intéressant
Bonjour,
Merci pour cet article très clair et très structuré (lié à votre HPI? 😉 ).
Par contre, je ne pense pas être d’accord avec vous, je pense qu’on naît HPE, et que cela correspond bien à une structure différente du cerveau (ou d’autre chose?). C’est comme cela que je le ressens.
Je me pense et me sens HPE et je ne suis pas sûre qu’être HPE veuille forcément dire être plus douée en termes d’intelligence émotionnelle car un HPE peut très bien être lui aussi être débordé par ses émotions, être dans les cris, la colère, etc. Mais peut-être qu’à l’inverse de beaucoup de personnes qui ne vont pas trop se poser de questions sur leurs comportements, le HPE va davantage être amené à se poser des questions, se remettre en cause, s’analyser, travailler sur lui, vouloir toujours s’améliorer. Je ne connais pas très bien les HPI, mais peut-être que les HPI veulent s’améliorer dans un domaine précis ou plusieurs (en math en physique, etc.) tandis qu’un HPE voudrait (de part sa structure, son essence) toujours essayer de s’améliorer lui-même?
Si je devais définir un HPE je pense que je dirai que c’est qqun qui se remet en question, à une propension plus forte à travailler sur lui, mais a aussi beaucoup plus d’empathie que la moyenne des gens (d’où un fort sentiment de décalage), beaucoup plus la capacité de se rendre compte s’il va blesser qqun par exemple, le fait d’être tourné vers les autres, une capacité plus grande à créer des liens forts et profond basé sur l’échange de ressentis. Donc une grande sensibilité. C’est pour cela que parfois on peut simplement utiliser le terme « hypersensible ». Mais c’est vrai que beaucoup de personnes se disent « hypersensibles » car ils sont débordés par les émotions, mais ils n’ont pas forcément cette propension naturelle à vouloir s’améliorer là dessus. être hypersensible peut parfois s’utiliser comme un synonyme de « supersusceptible ». Alors qu’un HPE peut l’être également, mais est plus que cela. Un HPE serait aussi à mon sens plus intuitif, aurait plus facilement une vision des choses plus symbolique, plus globale contrairement à d’autres personnes plus « basique » ou « terre à terre » (désolée je ne veux pas paraître jugeante).
Mais je vois aussi comme un gradation du côté des HPE comme s’il y avait des gens qui ne l’étaient, mais alors pas du tout (zéro empathie, remise en question, très basique) et d’autres qui le seraient un peu plus et d’autres qui le seraient énormément. Donc pour moi il pourrait très bien y avoir une courbe pour les HPE.
Et par rapport à cette idée qu’on peut progresser en QE, comme dit dans certains commentaires plus haut, on peut aussi progresser en QI vu qu’il existe des livres avec des exercices de QI et que je sais que certains en achètent pour s’entraîner avant des entretiens d’embauche par exemple. Après être HPI c’est sans doute plus vaste que juste avoir un bon score à ces tests de QI… encore une fois je ne connais pas bien le HPI, je vais parcourir le reste de votre blogue pour ça 😉
Voilà pour mon avis et ça m’intéresserait d’avoir le votre en retour 🙂
Merci pour votre commentaire et bienvenue sur le blog 🙂 Je pense que ce que vous appelez HPE, je l’appelle HPI en fait. HPI est effectivement plus vaste qu’avoir un score élevé au test de QI, là, je parlerais plutôt de HQI du coup 🙂