Dans l’article précédent, je vous donnais le contexte dans lequel j’avais passé mon premier bilan neuropsychologique en 2015. Suite à ce bilan, j’ai découvert le HPI. Je vous racontais aussi la suspicion de TDAH (Troubles de l’attention avec Hyperactivité) par un psychiatre consulté pour tout autre chose. Je suis donc arrivée par hasard chez une neuropsychologue proche de chez moi qui avait un désistement de dernière minute et de bons avis sur Google.
10 ans plus tard, me revoilà dans un cabinet pour passer un bilan neuropsychologique. Dans le but de confirmer le TDAH déjà diagnostiqué par mon psychiatre… Je ne m’attends absolument pas à un diagnostic TSA à l’âge adulte après le HPI.
Une anamnèse riche qui change tout.
Le premier rendez-vous consacré à l’anamnèse s’est finalement transformé en deux rendez-vous. En effet, pour la première fois, j’étais à l’aise, les questions de la professionnelle étaient précises, j’ai donc raconté beaucoup de choses. Et alors que je me disais “mince, pourquoi je donne autant de détails”, ce sont ces petits détails qui l’ont orientée dans une autre direction que celle attendue.
Ces mêmes “petits détails” que je n’ai pas donnés à la psychologue qui m’a fait passer un bilan en 2015.

De la suspicion de TDAH… à la piste de l’autisme.
J’ai su plus tard que si les questions de la neuropsychologue de 2025 étaient aussi précises, c’est aussi qu’elle avait eu quelques indices du trouble du spectre autistique (TSA) en me voyant.
On arrive à mes soucis de santé actuels, et je lui parle des crises « étranges parfois convulsives » que je fais plusieurs fois par jour. Elle me demande de les décrire, et ça tombe bien, ça fait 8 mois que je note absolument tout (ressenti, manifestations, quand, comment, déclencheur, durée, état post crise, etc). Je lui décris les 6 différents types de crises que j’ai identifiés. Le type A ressemble à des “shutdowns” autistiques. On en discute, et elle me propose d’ajouter un bilan TSA au bilan attentionnel que je vais faire.

Le bilan : TSA hautement significatif, TDAH en exploration
Je vous passe tous les détails de la passation du test, mais à la restitution, les éléments autistiques sont très hautement significatifs.

Les éléments pour un TDAH un peu moins car ils peuvent être masqués. Comme il est aussi parfois difficile de distinguer le TSA au féminin du trouble du stress post traumatique complexe, j’attends de nouveaux rendez-vous avec le psychiatre pour valider ou non ces deux hypothèses diagnostiques.
Confirmation du diagnostic TSA TDAH après le HPI.
Le psychiatre étudie la chronologie des différentes manifestations. Il me refait passer quelques petits tests et relit les courbes transmises par la neuropsy. Enfin, il valide un trouble du spectre autistique sans déficience intellectuelle et un TDAH, les deux fortement masqués par le HPI jusqu’à 2022.

La question qui tourne en boucle dans ma tête est donc la suivante :
Est-ce que c’est le fait d’avoir été identifiée HPI qui a empêché ou retardé un diagnostic de TSA et de TDAH chez moi ? Est-ce qu’un diagnostic TSA adulte après le HPI est courant ? Et TDAH ?
Et ça tombe bien car j’y réponds dans l’article suivant !

3 Comments
Tellement intéressant.
Merci pour ce nouvel article ! Hâte de découvrir le prochain.
Ça serait intéressant que tu parles assez concrètement de ce que tu attribuais au HPI et qui se révèle être du au TSA OU TDAH. L’exemple de la nourriture de la même couleur est très parlant !
Je viens de faire la modification je ne sais pas pourquoi on ne peut pas les modifier soi-même 🙁
Merci pour ce retour ! Je vais essayer de réfléchir à ça justement 🙂